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  • Rapport de la Commission Paritaire du 14 octobre

    L’audition des organismes complémentaires a eu lieu mercredi matin. Mais contrairement à ce qui avait été annoncé par le Comité des Armateurs Fluviaux, la décision de « labelliser » un ou plusieurs de ces organismes n’a pas été arrêtée.

     

    La décision est reportée à la prochaine réunion de commission du 24 novembre.

     

    Notons, la labellisation de la Commission Nationale Paritaire de la Navigation Intérieure n’a pas valeur de contrat avec ces organismes complémentaires. Ce sont les entreprises qui signent le contrat, via un accord d’entreprise, un référendum ou encore sur décision unilatérale de l’employeur.

     

    Le rôle de la commission est finalement de conseil dans le choix des organismes. Par contre, le cahier des charges qui aura été négocié dans la branche s’appliquera, à minima, mais de façon impérative.

     

    À propos et à ce simple titre, nous rappelons à tous les collègues l’importance de disposer de délégués du personnel pour signer un accord d’entreprise qui déterminera

    1/ le choix réel de l’organisme complémentaire

    2/ le choix du niveau de couverture au delà du minimum conventionnel

    3/ la part des frais de complémentaire pris en charge par l’entreprise, au dessus des 50% prévus par la loi

     

    Cela dit, continuons. Parmi les organismes représentés lors des auditions, nous avions deux organismes paritaires et une seule mutuelle.

     

    Quelle est la différence entre un groupe paritaire et une mutuelle ?

     

    La différence est importante. Les complémentaires comme ADEIS et CARCEPT sont gérées de façon paritaire, soit entre des organisations patronales et des représentants nationaux des syndicats. Pour reprendre l’expression de Jean Pierre Guillotin qui répondait à notre secrétaire adjoint de la SGMF, les adhérents sont « pilotés » par l’organisme.

     

    Dans un régime mutualiste, les adhérents ne sont pas pilotés. Ce sont les adhérents eux-mêmes qui pilotent le régime. Pour cela, ils élisent les administrateurs de la mutuelle au sein de leurs assemblées générales.

     

    Dans le cas des régimes paritaires, la moitié des sièges des conseils d’administration sont occupés par des représentants du Medef et d’autres organisations patronales. Au sein d’une mutuelle, les administrateurs n’ont de comptes à rendre qu’aux adhérents de la mutuelle eux-mêmes.

     

    Si nous pouvons résumer, le régime paritaire, c’est la dictature patronale qui continue ! La mutuelle au contraire, c’est le régime de démocratie économique que nous devrions prendre pour modèle dans chacune de nos entreprises !

     

    Nous ne nous étonnerons donc pas si le Président des armateurs fluviaux, Didier Leandri, n’ait pu cacher sa préférence, à la réunion de la commission, pour l’organisme ADEIS ou pour celui de KLESIA (CARCEPT).

     

    Et vous ne serez pas plus étonné si le secrétaire adjoint de la SGMF qui participait à la commission au nom des syndiqués des bateaux d’excursion journalière ait exprimé sa préférence pour HARMONIE MUTUELLE.

     

    Monsieur Leandri proposait aux participants de faire le choix de l’organisme en fonction « du ressenti au niveau de la prestation ».

     

    Le secrétaire adjoint de la SGMF retourne plutôt la proposition de Monsieur Leandri ! À la partie patronale de décider selon son « ressenti » si cela lui chante.

     

    Mais à la partie salariée, il faut faire un choix selon des critères objectifs, en fonction des intérêts salariés que nous devons représenter entièrement.

     

    Car la vérité objective, c’est qu’en optant pour un organisme paritaire, nous confions, pour notre branche, les clés d’un trésor annuel d’un million et demi d’euros à des personnes mandatées directement par le Medef !

     

    La vérité objective, c’est qu’en optant pour ADEIS et KLESIA, l’assuré est dirigé vers un semblable réseau de soin, le réseau ITELIS, qui est une simple filiale d’AXA des oligarques Henri de Castries et Claude Bébéar.

     

    La vérité objective, c’est qu’en optant pour des organismes de ce type, l’assuré aliène toute maîtrise du réseau de soin, toute maîtrise directe de la qualité et du prix des services.

     

    Pour vivre libre, nous devons refuser absolument que s’accroisse l’empire des grandes fortunes. Nous devons reprendre du pouvoir, nous, travailleurs, simples assurés, partout où cela est possible.

     

    Et le choix d’un réseau mutualiste représente une de ces possibilités évidentes !

     

    Nous devons refuser d’offrir nos maigres capitaux en gestion à l’ennemi !

     

    Mais nous nous avançons bien vite. Des camarades fédéraux étudieront avec application l’ensemble des documents qui nous ont été remis lors des auditions.

     

    Et nous vous invitons, avant le 24 novembre, à nous faire parvenir vos demandes et interrogations qui permettront d’avancer au mieux cette négociation de convention cadre, avec l’organisme choisi !

     

     

    Pour nous contacter : sgmf-sp@live.fr

  • Les trimarans des Bateaux Parisiens arrêtés, des emplois menacés ?

    Suite à la panne du Pierre Bellon en amont du Pont Neuf, le 26 septembre dernier, c’est l’ensemble des trimarans des Bateaux Parisiens qui ont été arrêtés. En cause, des pannes à répétition qui laissent le conducteur sans plus aucun moyen de propulsion.

     

    L’accident qui n’a fait heureusement ni mort, ni blessé, révèle pourtant un grave défaut de conception des trimarans.

     

    Alors que deux systèmes de propulsion indépendants sont obligatoires sur les bateaux à passagers pour une raison évidente de sécurité, sur les trimarans des Bateaux Parisiens, le deuxième groupe électrique qui est sensé prendre le relais du premier en cas de panne, tombe avec lui.

     

    Le problème de conception des trimarans n’était pas inconnu de la direction des BP. Les capitaines de Bateaux Parisiens avaient alerté la direction à de nombreuses reprises.

     

    Après la mise en service du Pierre Bellon, les capitaines n’ont pas cessé de noircir les livres de bord. En vain. Sans attendre d’éprouver longtemps le matériel, la direction des BP a commandé la réfection des autres trimarans, sur le modèle du Bellon !

     

    Aujourd’hui, l’enquête est dirigé par le Bureau Enquête Accident des transports terrestres.

     

    Il faudra donc attendre le résultat de l’enquête et la réalisation des modifications techniques pour que les trimarans aient à nouveau l’autorisation de naviguer.

     

    Mais comme l’enquête et les modifications pourraient s’allonger dans le temps, la direction coupable des BP pourrait être tenté de licencier quelques navigants.

     

    Que les choses soient claires à la direction des BP !

     

    Les navigants n’ont pas à payer de leur emploi et de leur salaire pour les fautes lourdes de leur employeur !

     

    Si l’activité devait baisser en raison de l’arrêt des trimarans, les capitaines et matelots ne doivent en faire pour cela aucun frais ! Leur emploi doit être garanti, avec leur salaire.

     

    Si les navigants se retrouvaient en « sureffectifs », alors ce sera l’occasion de baisser le temps de travail à 32 heures payés 35. Le milliardaire Bellon, actionnaire principal de la Sodexo propriétaire des BP, a largement les moyens financiers d’indemniser les navigants pour les fautes impardonnables d’une méprisable hiérarchie.

     

    Notre syndicat se tient à la disposition de tous les collègues des BP pour anticiper collectivement les calculs égoïstes de la direction de la société.

     

     

  • Quelle complémentaire santé dans notre branche ?

     

    Le 1er janvier 2016, les entreprises seront tenues, par la loi du 14 juin 2013, de proposer une complémentaire santé à leurs salariés.

     

    Dans ce but, une journée de réunion et de négociation est prévue pour notre branche d’activité dans le cadre d’une Commission Nationale Paritaire de la Navigation Intérieure.

     

    Cette réunion qui se tiendra toute la journée du mercredi 14 octobre, regroupera, d’un côté les représentants patronaux du Comité des armateurs fluviaux et du Conseil national de l’entreprise (section CNDE fluvial) de l’autre les représentants des syndicats salariés, notamment de la Fédération Nationale des Ports et Docks CGT et du Syndicat Général de la Marine Fluviale.

     

    L’ordre du jour qui a été défini se rapportera :

    1/ à l’audition des organismes de santé qui ont répondu aux propositions du Comité des Armateurs Fluviaux, soit les organismes ADEIS, CARCEPT et HARMONIE MUTUELLE

    2/ à désigner l’organisme de santé référent pour la branche

     

    Notre syndicat participe à ces négociations et fera tout son possible pour conformer le choix de la Commission à l’organisme offrant les meilleures garanties pour ses adhérents.

     

    Mais nous ne cacherons pas que le choix d’une complémentaire santé est un choix négatif. Car en rendant obligatoire les complémentaires santé dans les entreprises, le gouvernement cherche clairement à réduire le champ de couverture de la sécurité sociale au bénéfice des assurances privés et des intérêts des actionnaires de la Finance.

     

    La conséquence attendue de ce changement de modèle : un renchérissement des coûts de gestion (donc des frais de santé) doublé d’un creusement des inégalités dans l’accès aux soins. Ainsi, les frais de gestion des dossiers de remboursement, des frais commerciaux et de publicité qui reposent inévitablement sur les assurés, augmentent de façon exponentielle en raison de la concurrence que se livrent assurances et mutuelles sur le marché. Ainsi, le niveau de couverture des frais de santé diffère suivant les branches d’activité, suivant la taille des entreprises grandes ou petites, et surtout, suivant les moyens de chaque ménage qui, finalement peuvent ou non cotiser à des surcomplémentaires.

     

    AUCUN SYSTÈME DE SANTÉ NE SERA JAMAIS AUSSI EFFICACE ET ECONOMIQUE QU’UN SYSTÈME ENTIÈREMENT SOCIALISÉ, où non seulement les soins sont entièrement à charge de la société mais où l’ensemble du secteur pharmaceutique et des établissements de santé sont placés sous la gestion commune des travailleurs, des habitants-patients et de leurs délégués.

     

    Le secteur de la santé marchandise signifie :

    1/que les meilleurs soins seront réservés aux plus riches

    2/ que les assurances privées chercheront à relever leurs tarifs pour les bénéfices de leurs actionnaires

    3/ que les lobbies pharmaceutiques continueront leur travail de corruption du corps médical pour vendre toujours plus de médicaments à des prix prohibitifs, et que nous serons contraints, en tant qu’assurés et obligés, à payer.

    Mais les conséquences prévisibles de la privatisation du système de soin ne doivent pas, SUTOUT PAS, nous détourner d’une politique syndicale pratique et offensive.

     

    Le gouvernement veut privatiser à la faveur des intérêts de la Finance. Et nous n’avons pas, pour le moment, les capacités de faire tomber ce gouvernement. Nous composerons donc avec les circonstances et le modèle imposé d’un système où les complémentaires santé prennent de plus en plus de place.

     

    Nous proposons d’être d’autant plus vigilant sur le choix de la complémentaire, d’autant plus vigilant sur son fonctionnement intérieur et la gestion de ses finances. C’est notre santé qui est en jeu!

     

    Cette réforme du gouvernement de gauche en faveur des intérêts capitalistes, nous chercherons à  la retourner contre les intérêts capitalistes de la Finance !

     

    Plutôt que cotiser à une assurance privée dont les mandataires sont responsables devant leurs seuls actionnaires en attente de dividendes, nous pouvons faire le choix de cotiser à un organisme mutualiste, c’est à dire un organisme dont nous sommes nous-mêmes les sociétaires, les gestionnaires participants ! 

     

    Notre idée, assurer la meilleure protection à tous les adhérents, sans distinction de ressource, sans distinction selon l’état de santé, et au moindre coût, par le renforcement de l’autonomie économique de la classe salariée.

     

    Dans ce but, pour aujourd’hui et pour demain, nous proposons de nous engager aux côtés des mutuelles qui répondrons le mieux à nos orientations, en indépendance complète des immixtions du patronat et des lobbies industriels et financiers.

     

    Par le choix mutualiste, nous devons, en tant que travailleurs salariés, pouvoir renforcer nos capacités politiques dans la société. Nous devons constituer un contre-modèle à l’idéologie de privilèges, de divisions et d’exploitation des propriétaires patronaux et de leurs politiciens.

     

    À la pathologie de gagner toujours plus d’argent au dépend de son prochain, nous devons ouvrir la perspective d’une éthique de la solidarité, de l’entraide et de la coopération, afin d’assurer le bien-être de toutes et tous, dans l’égalité et la liberté.

     

    Pour ce jour du mercerdi 14 octobre, la matinée sera donc consacrée à l’audition des organismes qui ont répondu à la consultation. Mais à 15.30, il est  prévu que la Commission désigne l’organisme référencé de son choix.

     

    Le comité des armateurs fluviaux nous propose un “débriefing des auditions” entre 14.30 et 15.30. Mais c’est d’abord entre salariés du secteur que nous devrions échanger autour des auditions des organismes.

     

    C’est pourquoi la Section passagers de la SGMF à Paris vous invite dans la discussion qui aurait pu rester secrète.

     

     

    NOUS VOUS INVITONS DONC

    A NOUS RÉUNIR EN ASSEMBLÉE MERCREDI !

     

    Nous vous ferons un rapport détaillé sur la matinée d’auditions et nous pourrons dans ce cadre, accorder nos préférences et exigences concernant le niveau de couverture attendu, les tarifs et le pouvoir de gestion des affiliés sur l’organisme de santé.

     

    Mercredi 14 octobre donc, à 13.30 exactement,

    DEVANT LE SIÈGE DU COMITÉ DES ARMATEURS FLUVIAUX,

    8, RUE SAINT FLORENTIN,

    MÉTRO MADELEINE

     

    Pour ceux qui ne pourraient participer à l’assemblée, pour toute question, toute demande, nous vous invitons à nous écrire sur notre boîte mail en indiquant vos coordonnées téléphoniques. Nous vous recontacterons dans les plus brefs délais.

    sgmf-sp@live.fr