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  • Soutien aux camarades de Derichbourg à Marseille

    Pendant plusieurs semaines, 19 salariés marseillais de Derichbourg étaient en grève contre la surcharge de travail imposé par la nouvelle direction. Après l'épreuve, la direction a voulu licencier deux camarades syndiqués. La fédération des Ports et Docks a du intervenir pour assurer la réintégration des deux militants. Et si leur réintégration fut d'abord admise par la direction, elle fit ensuite volte face en ne confirmant qu'une seule des deux réintégration. Il est hors de question de laissé faire ! 

    Nous présentons ci-dessous le message de soutien de notre syndicat aux collègues de Marseille :

    "Camarades,

     
    Tous les jours dans nos entreprises, la rapacité et la félonie patronale nous démontrent que nous n'avons aucune autre issue que de construire un rapport de force d'ensemble, non seulement pour obtenir quelques améliorations subsidiaires, mais ne serait-ce que pour faire appliquer le droit, ne serait-ce que pour faire appliquer des accords déjà convenus, ou pour éviter les tentatives systématiques de licenciements abusifs contre les meilleurs d'entre nous.
     
    Le patronat et ses kapos ont appris a se déjouer des lois. Les travailleurs obtiennent difficilement réparation au cours de leurs procédures aux prud'hommes. 
     
    Nous ne laisserons pas au patronat les mains libres pour épurer les entreprises des défenseurs salariés et casser ainsi les collectifs solidaires en formation ou déjà structurés. Nous ne saurons jamais mieux nous défendre que dans le cadre de nos entreprises et par l'action directe et collective.
     
    L'expérience nous apprend à élargir la mobilisation, autant que les circonstances s'y prêtent, pour ne pas rester isoler. L'expérience nous apprend à être solidaire jusqu'au bout. 
     
    Une fois lancé dans une bataille pour faire respecter nos droits, nous devons être capable de rester mobilisé pour anticiper les tentatives de répression. Ainsi, la lutte appelle de nouvelles luttes, de nouvelles grèves, pour obtenir toute satisfaction. Aucun d'entre nous ne peut être abandonné par le mouvement. 
     
    Nos efforts d'organisation et de construction doivent obligatoirement rester soutenus. La lutte est difficile. Il en sera ainsi tant que nous n'aurons pas définitivement ôter la gestion du travail et de la production aux divers représentants des actionnaires.
     
    En cherchant à licencier un camarade sur les deux menacés, la direction de l'entreprise veut avoir le dernier mot. Elle imagine qu'après de nombreux efforts, vous laissiez tomber finalement un camarade, lasse de réengager le combat une fois encore.
     
    Nous dirons avec vous notre satisfaction seulement quand le deuxième camarade sera réintégré et pas avant. 
     
    Le principe syndical du "Un pour tous et tous pour un" n'est pas une vaine formule. Le tort fait à un seul d'entre nous, est un tort fait à l'ensemble de notre organisation et à ses soutiens.
     
    Montrons quels sont nos principes d'honneur ! 
     
    Vous montrerez que la direction se trompe honteusement dans ses calculs !
     
    Aujourd'hui, nous ne pouvons que vous apporter un message de soutien a valeur symbolique. 
     
    Mais nous travaillons au quotidien à faire monter l'idée que les problèmes sont finalement partout les mêmes, et que lorsqu'un groupe de travailleurs réussi à se faire craindre de ses employeurs, c'est toute la communauté salariée qui en tire avantage.
     
    Recevez en conclusion nos salutations chaleureuses,
     
    Pour les camarades des bateaux à passagers du Syndicat Général de la Marine Fluviale -Fédération Ports et Docks,
     
    Le secrétaire adjoint