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  • Augmentation des salaires !

    Jeudi 8 octobre, c’est jour de mobilisation nationale pour l’augmentation des salaires.

     

    La CGT, les syndicats Solidaires et la FSU sont les principaux signataires et organisateurs de cette journée.

     

    Notre Fédération Nationale des Ports et Docks de la CGT appelle à la mobilisation.

     

    Répondrons-nous présents ?

     

    Si nous sommes nombreux à manifester, cela témoignera d’une volonté commune de changement, entre tous les salariés, du commerce, du tourisme, du BTP, de la fonction publique territoriale, des établissement scolaires, des transports, des banques et assurances.

     

    Car oui, les salaires devraient être augmentés !

    Car oui, des emplois devraient être créés !

    Oui, des garanties satisfaisantes devraient être assurés à toute la jeunesse et à tous les retraités !

     

    Dans notre secteur, quelle est la situation ?

     

    Nous avons des actionnaires qui se gavent. Nous avons des patrons qui recherchent la richesse en exploitant le travailleur et en se conduisant comme des maîtres esclavagistes.

     

    Le matelot est payé au lance-pierre, il n’a pas les moyens de fonder une famille. Il est dans la précarité. Même en CDI, il est abusivement licencié.

     

    Les capitaines sont mieux payés. Mais après combien d’années à galérer ? Et encore beaucoup de capitaines n’ont pas les 2150 euros nets qui représentent le salaire moyen des français travaillant à temps plein.

     

    Pour les capitaines aussi, le droit au travail reste seulement formel. Personne n’est à l’abri d’un licenciement économique, personne n’est à l’abri d’un mauvais coup du patron pour écarter le capitaine consciencieux qui aurait refusé de contrevenir aux règles élémentaires de sécurité.

     

    Des millions d’euros vont aux propriétaires. Pour les navigants, pour le personnel technique, pour certains commerciaux, pour les personnels de la restauration, ce sont les difficultés du quotidien.

     

    On multiplie les heures supplémentaires pour faire un salaire correct, on travaille de jour comme de nuit pour rembourser un crédit, pour « prendre le fric, tant qu’il y en a ». Mais c’est notre santé qui en prend un gros coup : troubles du sommeil, prostate, diabète et hypertension, AVC.

     

    Les patrons partent en voyage l’esprit tranquille. Ce sont les subordonnés qui se bousillent.

     

    Pendant que nous faisons les heures supplémentaires à n’en plus finir, pendant que nous enchaînons les prestations sans pouvoir faire notre nuit, c’est nos propres enfants qui ne trouvent pas de travail après leurs études, et qui parfois tournent mal. Les fils et les filles reprochent l’absence des parents, et les fils et les filles s’absentent à leur tour quand leurs parents sont dans la tourmente.

     

    Nos anciens, retraités artisans pour beaucoup, sont toujours dans le besoin. Après une vie de labeur, après une vie dure, après la douleur d’avoir abandonné la vie indépendante de l’artisan batelier, ce n’est pas plus que le minimum vieillesse à 800 euros qui leur est accordé.

     

    Nos anciens de 70 ans font les extras et prennent la place aux jeunes.

     

    Les armateurs jouent de la concurrence entre nous, entre les vieux et les jeunes, les matelots et les capitaines, entre navigants des différentes sociétés entre navigants d’origine marinière et ceux d’à terre.

     

    Les armateurs nous dominent et s’amusent de l’individualisme de ceux qui plient au jeu patronal.

     

    Il est grandement coupable, celui qui  a porté une accusation mensongère contre son collègue dans le but de le faire licencier, dans le but de libérer la place pour un autre.

     

    Demain, c’est l’accusateur qui sera à son tour accusé, c’est lui qui sera abusivement licencié pour laissé la place au prochain.

     

    Tout le monde a besoin de travailler. Et nous nous laissons commander ! Nous nous laissons traiter comme des esclaves. Nous nous voyons comme des esclaves ! Nous alimentons, par notre lâcheté et notre incroyance en un avenir commun, le climat de peur et de concurrence.

     

    Notre organisation syndicale vous appelle à plus de raison ! Notre organisation syndicale vous appelle à écouter les meilleurs sentiments que vous bloquez à l’intérieur de vous !

     

    Soyons ensemble. Le malheur de notre prochain se retourne contre nous.

     

    Les patrons n’apportent pas beaucoup à nos entreprises. Les actionnaires ne nous apportent rien du tout.

     

    Ils se gavent !

     

    Ils font de fleuves et canaux leur propriété ! Ils font de nos villes millénaires leur « à eux » ! Les armateurs exploitent le travailleur, il font payer aux touristes une vue qui ne peut leur appartenir.

     

    Il y a injustice.

     

    Nous devons rétablir la justice. Ensemble, nous le pouvons.

     

    Nous devons nous organiser au sein du syndicat, en grand nombre.

     

    Lorsque nous le déciderons, mettons à l’arrêt tous les bateaux ! C’est nous qui avons le pouvoir réel, sur la production !

     

    Préparons une grève gagnante et exemplaire pour soumettre ces patrons trop mauvais.

     

    Nous disons :

    -Blocage de dividendes aux actionnaires, blocage des profits pour les armateurs afin d’augmenter les salaires !

    -Respect des 35 heures, respect des temps et jours de repos, et réembauche de tous les anciens collègues au chômage, embauche et formation de nos jeunes !

     

    Nous disons :

    -Augmentation des pensions ! Nous devons assurer aux retraités de l’artisanat et aux autres retraités une rémunération égale au salaire minimum !

     

    -Nous disons :

    Pour assurer le bien-être à tous, quel que soit la qualification, quel que soit les mérites et les démérites du salarié, exigeons une rémunération minimum à 1500 euros nets ! Nous avons tous le même besoin de manger et d’être logé !

     

    Si cela en fait trop pour nos armateurs, si cela en fait trop pour notre gouvernement, faisons-nous de nouveaux alliés dans le salariat et prenons pour nous en main les affaires économiques !