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  • POUR DES RACCORDEMENTS AU TOUT-À-L'ÉGOUT Lettre ouverte du 23 juin 2015

                                                                                                                                                      

                                                                                                                                                                               « L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général. » Article L210-1 du Code de l’environnement

     

     

    Lettre ouverte et à l’intention de :

    Monsieur Alain MONTEIL, directeur de la Direction Territoriale Bassin de la Seine,

    Madame Ségolène ROYAL, Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie,

    Monsieur Bernard BOUCAULT, Préfet de Police de Paris,

    Monsieur Antoine BERBAIN, Directeur Général Délégué de HAROPA-Ports de Paris,

    Madame Anne HIDALGO, Maire de Paris,

    Madame Elodie GIRON, inspectrice du travail, Unité de Contrôle Transports

    à l’intentions des différents services compétents de l’État,

    à l’intention des mandataires des compagnies de navigation fluviale de la région parisienne,

     

     

    À toutes et à tous,

    Par la présente, la Section Parisienne Bateaux à Passagers du Syndicat Général de la Marine Fluviale-CGT veut attirer votre attention sur une source de pollution importante de la Seine. 

    La plus grande partie des eaux noires et grises des bateaux passagers et des installations flottantes sont rejetées directement à la Seine.

    Selon les statistiques disponibles, près de 8 millions de passagers empruntent la flotte fluviale du bassin.

    Nous pouvons donc estimer que cette pollution équivaut au rejet de 21 000 personnes par jour. Et nous devons ajouter à ce chiffre les rejets des eaux usées du public qui est reçu sur les nombreuses installations flottantes stationnées à quai et qui ne disposent toujours pas d’un système de récupération de leurs eaux usées.

    Le constat que nous établissons contredit de façon flagrante l’esprit de l’ensemble des lois en vigueur qui concernent la protection de la santé et du milieu aquatique.

    Le rejet des eaux noires et grises à la Seine des bâtiments fluviaux trahit les dispositions prévues à la fois par  le Code de l’environnement, le Code des transports, le Code des collectivités territoriales et le Code de la Santé publique.

    De plus, non seulement nous n’avons pas constaté de progrès sur ce point, mais nous avons constaté bien au contraire que les systèmes existants de récupération des eaux ne sont plus utilisés depuis plusieurs années au sein des deux plus importantes sociétés parisiennes de tourisme fluviale, la Compagnie des Bateaux Mouches et la société des Bateaux Parisiens.

    Ainsi, nous attirons votre attention sur le fait

    1/Que les manquements des armateurs et des services de l’État concernant la récupération des eaux usées ne permettent pas aux équipages de se conformer au Règlement Général de Police de la Navigation Intérieure (RGPNI)

    2/ Et qu’ainsi, les conducteurs sont amenés dans l’exercice de leur fonction à contrevenir à l’Article R. 4241-15 (Article 1.04 du RGP 1973) du RGPNI :

    « Le conducteur prend toutes les mesures de précaution que commandent le devoir général de vigilance et la bonne pratique de la navigation en vue d’éviter :

    (…) 4° De porter atteinte à l’environnement. »

    et à l’Article R. 4241-24 (Articles 1.15 alinéas 1 et 2 du RGP 1973)

    « Le fait de jeter ou de laisser tomber dans les eaux intérieures un objet ou une substance de nature à créer une entrave ou un danger pour la navigation ou pour les autres usagers de ces eaux est interdit. »

    3/ Que les conditions d’exercice des fonctions des équipages portent par conséquent préjudice moral à leurs membres.

    4/Que nous protestons vivement contre de telles conditions d’exercice de nos fonctions de capitaines et matelots.

    Nous rappelons :

    1/ Les armateurs de bateaux de tourisme fluvial et les propriétaires d’installation flottante disposent des moyens financiers nécessaires à la réalisation de nouvelles installations pour la récupération des eaux usées ou à leur restauration.

    2/ L’établissement Voies Navigables de France est compétent pour rechercher les solutions techniques qui permettront que les eaux usées des bâtiments fluviaux soient évacuées au tout-à-l’égout.

    3/ Les services de l’État ont autorité pour faire appliquer les lois en vigueur et sanctionner les contrevenants,

    Nous demandons :

    1/ Que l’ensemble des acteurs du secteur se mobilisent et s’accordent sur un plan d’aménagement à valeur impérative.

    2/ Qu’un délai rapide soit fixé dès à présent pour la mise en conformité des compagnies.

    3/ Que l’existence d’installations pour le raccordement des eaux usées au tout-à-l’égout et leur bon fonctionnement soit un préalable à l’autorisation d’exploitation de tout nouveau bâtiment navigant ou stationné à quai.

    4/ Que les cuves d’eaux usées de l’ensemble des bâtiments soient obligatoirement munis d’une bouche en vue de la récupération des eaux noires et grises.

    5/Que dans l’attente de la fin des travaux d’aménagement des quais, un bateau pompe soit mis en service pour la récupération des eaux usées.

     

    Avec la conviction que nous pouvons œuvrer dans l’intérêt commun des navigants et du public,

     

    Au nom de la Section Parisienne des Bateaux à Passagers de la SGMF (Fédération Ports et Docks-CGT),

     

    Recevez nos salutations.."

  • STOP au rejet des eaux usées à la Seine !

    En tant que navigants, nous sommes les premiers informés des mauvaises pratiques de nos armateurs.

     

    Nous sommes premiers témoins quand les cuves d’eau polluées sont vidées directement à la Seine.

     

    Sur de nombreux bâtiments, c’est même l’équipage qui commande manuellement  l’évacuation des eaux usées. De cette manière, les armateurs font reposer leur irresponsabilité environnementale sur les conducteurs qui travaillent sous la menace d’être licenciés quand ils contestent « l’autorité de l’employeur » !

     

    L’évacuation des eaux usées à la Seine est un véritable scandale.

     

    Dans la profession, nous en sommes de plus en plus conscients.

     

    Chaque année sur la Seine, plus de 8 millions de passagers naviguent sur des bateaux.

     

    Aujourd’hui, c’est donc l’équivalent d’une petite agglomération qui rejette ses eaux usées directement à la Seine !

     

    Jusque là, les armateurs ont bénéficié d’une impunité totale !

     

    Nous connaissons la position des armateurs.

     

    Ils ne sont pas pressés de prendre les mesures de protection du milieu naturel à moins que leurs mauvaises pratiques finissent par contredire leur commerce.

     

    Pour garantir les meilleurs profits, ces armateurs, en capitalistes comme il faut, n’hésitent jamais à ignorer les lois et les règlements, à moins qu’ils n’y soient contraints, soit par des fonctionnaires propres et vigilants, soit par les syndicats des travailleurs, soit par les associations d’habitants et d’usagers et la pression de l’opinion.

     

    Par notre mobilisation en tant que syndicat, par la mobilisation des associations de riverains ou de pêcheurs, par la mobilisation des associations de protection de l’environnement, par la mobilisation des partis qui ne sont pas liés aux intérêts bourgeois des armateurs du secteur, faisons pression !

     

    Par notre mobilisation, amenons les armateurs à prendre les mesures rapides qui s’imposent en vue de la récupération des eaux usées des bateaux.

     

    En premier lieu, nous exigeons que les Bateaux Mouches et les Bateaux Parisiens, principales compagnies de transport de passagers à Paris, remettent dès maintenant en fonction leurs systèmes existant pour l’évacuation des eaux usées de leurs bâtiments.

     

    Car contrairement au mensonge exposé dernièrement sur ITélé par un certain ami de la patronne Marc Goncalvez, les eaux usées ne sont pas renvoyées aux égouts ! Le système d’évacuation des eaux sales existe bel et bien, mais il n’est plus depuis longtemps utilisé pour les bateaux !

     

    De même aux Bateaux Parisiens, le système d’évacuation qui fonctionnait au moins jusqu’en 2008 est inusité depuis des années. Que la direction des Bateaux Parisiens dégage les moyens nécessaires pour la remise en fonction du dispositif !

     

    En second lieu, nous demandons à Voies Navigables de France et au Port autonome de Paris d’engager rapidement les travaux nécessaires sur les quais où stationnent les bateaux et autres installations recevant du public. Les raccords au tout à l’égout doivent être effectués dans les plus brefs délais !

     

    En troisième lieu, nous proposons qu’un bateau citerne soit armé par la collectivité afin de récupérer les eaux noires et grises de l’ensemble des bateaux à passagers et autres établissements recevant du public stationnés sur la voie d’eau qui ne disposent pas encore d’un raccord au tout à l’égout.

     

     

    Pour participer à la mobilisation, contacte-nous !

     

    Sgmf-sp@live.fr

  • La solidarité comme base de notre action

    Collègues navigants ! Capitaines et matelots !

     

    Dans la majorité des sociétés de navigation, les salaires des matelots peinent à dépasser le plafond du smic alors que partout, les patrons du secteur accumulent des millions d’euros sur notre travail !

     

    Ici un des patron roule en Bugatti Veyron quand les salariés doivent coucher sur place pour reprendre le travail du lendemain. Là des salariés embauchés comme saisonniers n’ont toujours pas de logement fixe en raison de la précarité de leur contrat. 

     

    Dans combien d’entreprises, les équipages n’essuient que mépris de la part des directions et de leur hiérarchie ? Mais pour s’honorer, Pierre Bellon, l’actionnaire milliardaire de la Sodexo, a choisi son propre nom pour devise du dernier bateau des Parisiens !

     

    Isolés, nous faisons profil bas devant nos employeurs. Mais si nous sommes organisés et solidaires entre nous, nous pouvons appuyer l’ensemble de nos demandes et obtenir satisfaction! 

     

    Si nous refusons de nous organiser, et si nous refusons l’action solidaire, alors nos employeurs trouveront toujours quelqu’un pour nous remplacer et qui travaillera plus pour gagner moins. Nous avons tous besoin de travailler.

     

    Ensemble, nous pouvons nous entendre pour fixer des salaires acceptables qui nous permettront de vivre mieux, de faire moins d’heures et de faire embaucher des personnes aujourd’hui au chômage. En nous organisant, nous pouvons faire respecter les règles de sécurité sans craindre les menaces de nos responsables. 

     

    Ensemble nous pouvons créer un rapport de force en notre faveur ! Aux employeurs de craindre notre action collective quand ils choisissent d’ignorer nos demandes et violent les lois favorables à notre santé, à la sécurité des passagers et à la protection de l’environnement !

     

    Nous devons nous assembler ! Nous devons renforcer nos liens de solidarité ! Nous devons être prêts à cesser le travail, à faire grève pour avoir raison contre l’obstination de nos patrons à bafouer la légalité et à multiplier les injustices !

     

    Capitaines et matelots ! 

    C’est l’union qui fait la force ! Organisons-nous ! 

     

    Contact section passagers à Paris: sgmf-sp@live.fr  

     ou envoi “navigant” par sms au 07 54 41 13 83