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Section passagers SGMF-CGT - Page 38

  • Et la CDIsation des saisonniers aux Bateaux Mouches ?

    Depuis plus de vingt ans, l’EAA, qui gère le personnel navigant de la compagnie des Bateaux Mouches détourne l’usage de CDD à caractère saisonnier afin de « pourvoir durablement » des « emplois liés à l’activité normale et permanente de l’entreprise », pour reprendre l’expression consacrée du Code du travail (L. 1242-1).

     

    En pratique, l’EAA embauchait jusqu’alors des saisonniers toute l’année, 12 mois sur 12, en contrats de 9 mois, et parfois plus. Le détournement de l’usage de CDD saisonniers était donc caractérisé. Car si le Code du travail ne dit pas à quelle période doit correspondre une saison, la saison doit être défini.

     

    La demande était forte, à la fois des matelots et des timoniers saisonniers pour sortir enfin de la précarité. Car derrière le statut juridique de saisonnier, il y a les difficultés et la souffrance du salarié qui ne peut pas louer sa chambre dans des conditions normales, qui reste SDF, qui ne peut pas se libérer de ses dettes ou qui retarde la construction de son foyer.

     

    L’entreprise avait toutes les cartes en main pour assurer la permanence de la plupart des emplois. Il nous semble même évident que les navigants pourraient organiser collectivement leur temps de travail de façon à assurer 100% des emplois en CDI. Il suffirait pour cela de rendre possible le rattrapage des heures supplémentaires d’été pendant l’hiver ou bien de généraliser la possibilité de prendre des congés sans solde à l’ensemble du personnel pendant la saison basse.

     

    Mais sans compter sur une modification aussi radicale de l’organisation du travail, le secrétaire adjoint de la SGMF saisissait l’inspection du travail en la personne de Elodie Giron pour mettre un terme au caractère abusif de l’emploi de saisonnier. Et du propre constat de l’inspection du travail, l’EAA et ses gérants étaient engagés à recruter en CDI 6 saisonniers.

     

    Mais plus de sept mois après juin, les gérants Havard et Pieck, non seulement n’ont pas embauchés en CDI, mais ils ont même licenciés deux collègues « pour faute grave », et sans même les faire remplacer !

     

    Nous sommes en février et nous attendons toujours les nouvelles embauches en CDI aux Bateaux Mouches.

     

    Que fait l’inspection du travail qui refuse de faire parvenir à notre syndicat les courriers qu’elle aurait adressés aux gérants de l’EAA ?

     

    L’EAA, les Bateaux Mouches et ses gérants s’en sortiront-ils encore en se moquant ostensiblement des quelques lois qui protègent un peu la condition d’esclave salarié ?

     

    Quel type d’action devons-nous maintenant engager pour faire appliquer le droit ?

     

     

  • Paris a besoin d’un bateau citerne déshuileur !

    Que faire des bidons d’huile ? Que faire des chiffons imbibés de graisse ou d’huile moteur ? Que faire des eaux huileuses des salles des machines ?

     

    Aujourd’hui, nous retrouvons trop souvent les bidons et les chiffons à la benne à ordure ménagère, alors que ces déchets polluants devraient être séparés et retraités. Et plus grave encore, les eaux des salles des machines sont souvent rejetées à la Seine sans autre formalité.

     

    TOTAL refuse de récupérer bidons vides et chiffons auprès d’AAS ENERGY qui livre le gasoil à la plupart des bateaux du bassin. Pour récupérer les eaux huileuses des salles de machine et les graisses, il n’existe pas de bateau citerne adapté.

     

    Faute de mieux, certains vident leurs vieilles huiles et déposent leurs bidons et chiffons à l’écluse d’Ablon, à Vigneux-sur-Seine. Nous ne dirons pas que c’est là une solution pérenne car en général, les équipages ne prennent pas cette peine.

     

    La solution d’évidence serait d’armer un bateau citerne pour la récupération des eaux huileuses et huiles usées, la récupération des graisses, chiffons et bidons vidés des huiles et graisses.

     

    Un bateau citerne déshuileur pour Paris et ses alentours !

     

    Comment HAROPA-Port de Paris qui se vante de gérer le premier port intérieur mondial ne trouve –t’il pas les moyens d’armer un modeste bateau citerne ?

     

    Peut-être devrions-nous d’ailleurs étudier le projet d’un bateau citerne qui se chargerait à la fois des déchets pétroliers et de récupérer les eaux noires et grises de certains bateaux ?

     

    Cette fonction complémentaire permettrait d’assurer un service régulier aux petites sociétés qui n’ont pas la possibilité de développer pour l’instant leur propre système de raccord au tout à l’égout.

     

    Bref, faisons connaître notre appel à projet en direction de toutes les personnes de bonne volonté !

     

    Un bateau citerne pour faire l’économie d’une pollution de notre fleuve tout en améliorant le circuit de recyclage des produits pétroliers !

     

    Appel aux bonnes volontés au sein de HAROPA- Port de Paris, à la VNF, au sein des entreprises de bateaux à passagers de Paris !

     

    Appel aux bonnes volontés des associations d’usagers de la voie d’eau, aux pêcheurs ou plaisanciers !

     

    Appel aux collectivités d’habitants qui ont la charge financière à la fois du traitement des déchets et de l’épuration de l’eau de la Seine en aval, pour leur propre consommation d’eau potable !

     

     

     

  • Les armateurs refusent toute augmentation de salaire !

    Lors de la Commission paritaire du 15 décembre, le Président du Comité des Armateurs Fluviaux, Didier Léandri, a catégoriquement repoussé toute perspective d’augmentation des salaires dans nos professions.

     

    Pardon ! Didier Léandri a évoqué la possibilité de discuter une « augmentation inférieure à 0,4% des minimas pour le haut de grille dans le secteur des croisières avec hébergement ».

     

    En vérité, Didier Leandri nous propose d’occuper les « partenaires » syndicaux à parler pour ne rien dire !

     

    Car nous savons que les collègues qui sont en haut de grille sur les paquebots hôtels sont très au-dessus des minimums conventionnels. Donc Léandri propose des augmentations sur le papier, des augmentations qui n’auront aucune sorte d’impact sur les salaires réels des salariés.

     

    Mais qui peut croire que le Comité des Armateurs Fluviaux concéderait aux travailleurs de la navigation et au personnel sédentaire du secteur une quelconque augmentation ? Par bonté d’âme ?

     

    Mais l’âme des armateurs, comme l’âme de tous ceux qui font de l’exploitation des salariés leur activité lucrative, est une âme trop égoïste et trop polluée.

     

    Léandri a justifié le refus de toute augmentation des armateurs par la baisse d’activité consécutive aux attentats de novembre dernier.

     

    Nous l’interrogeons, de notre côté, si une stagnation des salaires et une baisse du pouvoir d’achat des travailleurs peuvent se justifier à l’aune de l’évolution du chiffre d’affaires des sociétés de navigation ?

     

    Monsieur Léandri n’apporte pas de réponse.

     

    C’est que les chiffres d’affaires et les bénéfices des sociétés de bateaux à passagers sont bons et s’améliore sur les dernières années !

     

    Et d’ailleurs, bons ou moins bons, comment les hauts et les bas du commerce pourraient-ils justifier une quelconque variation négative de nos salaires ?

     

    Le nécessaire doit nous être assuré, que la conjoncture soit bonne ou mauvaise !

     

    Si nous voulons augmenter nos salaires, et il faut parler d’abord pour les plus bas revenus, alors il ne faut certainement pas compter sur ces discussions en Commission Paritaire !

     

    Pour contraindre les armateurs à revoir leur copie, il n’y a pas d’autre solution que la lutte avec menace prête à exécution d’un blocage de la navigation sur le fleuve !