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ADRESSE AUX CANDIDATS DE LA LISTE SGMF-CGT DE VIKING CRUISES

Collègues, camarades,

L’élection d’une délégation syndicale au Comité Social et Économique de la société Viking Cruises pourrait sonner comme un grand évènement dans la vie de l’entreprise.

Nous ne sommes pas sans droit. Nous avons des droits et nous allons les faire valoir.

Par l’élection de notre délégation au CSE, un droit ouvrier historique s’impose à nos gouvernements et à nos employeurs. Ce droit, il a été conquis durant la grande grève avec occupation des usines en 1936 puis confirmé après la guerre de libération contre l’occupant nazi.

L’existence du comité d’entreprise ou du CSE aujourd’hui consacre toujours la volonté de la classe organisée des salariés à s’emparer progressivement des prérogatives patronales pour se libérer de la division entre employés et employeurs, exploités et exploiteurs.

Nous ne sommes pas des analphabètes juste bons à être dirigés comme des bêtes. Nous ne sommes pas des esclaves dont on pourra indéfiniment spolier le travail.

La loi impose aujourd’hui à la direction de l’entreprise d’informer et de consulter le CSE sur de nombreux sujet.

Le CSE a aussi pouvoir de diligenter des expertises avec les fonds qui lui sont alloués.

Il dispose d’un droit d’alerte, peut saisir l’inspection du travail et ester en justice, il émet des voeux et donne des avis.

La lutte de libération n’est pas terminée.

Nous sommes un certain nombre à penser que les travailleurs et leurs délégués devraient s’emparer de l’ensemble des pouvoirs de décision de l’entreprise face aux actionnaires et autres parasites des hiérarchies bureaucratiques !

Nous sommes un certain nombre à penser que la démocratie doit être économique et qu’il ne peut exister de démocratie sans démantèlement des monopoles de quelques minorités sur la richesse, la propriété et le pouvoir politique.

Que l’ensemble de la gestion du travail et de la production puisse bientôt revenir aux travailleurs associés pour assurer le bien-être de tout un chacun, selon ses capacités et selon ses besoins !

La perspective peut paraître lointaine. Mais n’est-ce pas cette possibilité qui doit inspirer l’action d’une délégation fidèle jusqu’au bout à nos aspirations profondes. Quel oiseau voudrait rester en sa cage ?

La délégation que nous pouvons constituer exprimera, sans peur, la personnalité propre et indépendante des salariés face à l’employeur.

Notre délégation portera les exigences des collègues et interviendra auprès d’eux pour les réunir et leur inspirer confiance dans leurs actions collectives.

Avec les moyens légaux dont nous pouvons disposer, nous sommes d’office dotés de moyens importants pour changer le rapport de force sur les 7 bâtiments de la société et nous ériger en un véritable pouvoir autonome !

Chacun des 11 titulaires, avec leur 11 suppléent, seront dotés de 22 heures de délégation par mois, soit un total de 242 heures, rémunérées comme des heures de travail, pour aller à la rencontre des collègues, les questionner sur leurs demandes concernant l’organisation et la charge de travail, l’hygiène ou la sécurité, pour se réunir, se former, communiquer les informations.

En plus du travail d’enquête auprès de chacun individuellement, nous pouvons également réunir les collègues tous les mois, dans le cadre de nos réunions d’information syndicale. L’entreprise est tenue de mettre à la disposition de notre section syndicale un lieu de réunion à bord !

Les salariés jusqu’alors subordonnés et soumis doivent devenir les travailleurs qui connaissent et expriment leur bon droit.

Et pour se préparer à bien déchiffrer les informations financières et comptables, à découvrir les enjeux qui se cachent derrière les chiffres, pour assurer la bonne gestion du budget du CSE (0,2% de la masse salariale brute), les membres titulaires de la délégation et les trois membres de la commission santé, sécurité et condition de travail revendiqueront leur droit à une formation économique de 5 jours, formation payée par l’entreprise comme temps de travail et prise en charge par le CSE (frais d’inscription, de formation, de déplacement, d’hébergement, de repas).

Collègues, camarades ! La tâche peut paraître rude au premier abord. Et c’est vrai qu’elle l’est aussi d’une certaine manière. Des qualités sont requises : volonté, persévérance.

Mais si l’activité engagée en tant que membre de la délégation est inspirée par la soif de connaissance et d’ouverture, par l’amour de son prochain, par les valeurs de l’entraide et de la solidarité, alors la charge vous remplira de joie.

Si la délégation tire le meilleur partie de ses heures de formation et de délégations, si elle crée l’émulation collective faite de rapports d’intelligence et d’amitié, elle participera pleine d’assurance aux réunions mensuelles du CSE.

Avec la participation du grand nombre, sa confiance et son soutien, la pression collective s’exercera inévitablement pour que les choses bougent dans le bon sens et pour que le travail effectué nous remplisse d’une immense satisfaction ! 

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