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  • Avez-vous bien lu le décret-loi Travail du gouvernement ?

    Il donne tout pouvoir aux employeurs pour licencier sur simple motif économique. 

    Il donne tout pouvoir aux employeurs pour négocier au rabais nos salaires et l’augmentation du temps de travail.

    Malgré la mobilisation du printemps, le gouvernement est passé en force. Pourquoi ?

    Nous avons la réponse et vous devez la connaître. Le mouvement a été exceptionnel par sa durée, mais il n’a pas embrassé aussi largement qu’il aurait fallu. Avec un million de manifestants à la pointe de la mobilisation, ce n’était pas assez.

    En France, pour que le gouvernement tienne compte de la rue, il nous faut dépasser les 3 millions, comme lors du mouvement anti CPE de 2006 qui avait fait reculé le gouvernement Villepin.

    La loi Travail, c’est 100 fois pire que le Contrat Première Embauche qui prolongeait la période d’essai à deux ans. Et nous étions trois fois moins nombreux à manifester, et encore moins à faire grève dans nos entreprises !

    Pour bloquer les mesures antisociales de nos gouvernements, il faut faire perdre de l’argent au patronat. Il faut les prendre à la gorge. NOTRE ARME, C’EST LA GRÈVE !

    Nous disons bien le patronat. Car pour pousser le gouvernement de la gauche à faire cette politique de mort, nous avons l’oligarchie de la Finance et nous avons nos propres employeurs qui poussent à la précarisation du salariat pour accroître leurs profits et imposer leur dictature managériale.

    Pourquoi nous n’avons pas fait grève ? Pourquoi les capitaines et matelots des passagers à Paris, pourquoi les agents de sécurité, les collègues du nettoyage, les mécaniciens, commerciaux, comptables n’ont pas apporté leur contribution à la lutte du printemps et du début de l’été?

    C’est à cette question que nous devons répondre.

    Si nous avons des obligations familiales, si nous avons des obligations professionnelles, nous avons aussi des obligations en tant que travailleurs. Ces dernières obligations, ce sont des obligations que nous contractons à nous-mêmes et pour nous-mêmes ! Une de nos obligations sacrées, c’est de défendre nos droits collectifs.

    Les droits collectifs acquis par les anciennes générations et consacrés par la loi nous protègent.

    Avec la loi Travail, nos employeurs ne craindront plus guère d’être condamnés aux prud’hommes pour un licenciement abusif. Ils s’en donneront à coeur joie pour licencier toutes celles et tous ceux qui ne se soumettent pas autant que des esclaves, au prétexte d’une simple baisse des commandes ou de la nécessité d’accroître la compétitivité de leur commerce ! 

    Nos droits ont été acquis par la lutte et par le sacrifice de nos anciens. Pas pour rien ! Pas pour que nous laissions à nos propres enfants un monde d’insécurité totale, de chômage et de misère.

    Si la mobilisation ne reprend pas bel et bien à partir du 15 septembre, avec quelles facilités le patronat pourra nous écraser ! Aurons-nous mérité le contraire ?

    Nous sommes un certain nombre à penser que nous sommes tirés d’affaire avec des salaires corrects et une certaine reconnaissance due à notre profession. Nous parlons pour les capitaines. C’est très bien. Mais jusqu’à quand ? Pour le moment, que les conditions un peu meilleures de certains collègues nous aident à motiver les autres catégories du personnel !

    Nous avons bien conscience d’une chose, c’est que le destin des différentes catégories salariées est lié. Si les salaires et les conditions de travail se dégradent pour les uns, ils se dégraderont bientôt pour tous. C’est ainsi que la loi de la concurrence s’impose à nous. 

    Si nous laissons l’État et le patronat liquider les lois protectrices, alors nos exploiteurs pousseront rapidement encore plus loin dans le sens de la casse sociale. Déjà les différents candidats de la droite rivalisent devant le Medef à qui présentera le programme le plus réactionnaire.

    Si nous ne sommes pas capables d’opposer une résistance farouche au pouvoir bourgeois capitaliste, nous ne promettons pas des jours heureux !

    NOUS VOUS INVITONS DONC,

    TOUT LE PERSONNEL DES BATEAUX À PASSAGERS, NAVIGANTS ET SÉDENTAIRES, CAPITAINES, MATELOTS, CUISINIERS,

    MAÎTRES D’HÔTELS, MÉCANICIENS, COMMERCIAUX...

    À PARTICIPER

    AUSSI NOMBREUSES ET NOMBREUX QUE POSSIBLE

    À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE INTERPRO DU JEUDI 8 SEPTEMBRE, À 18.30

    NOUS NOUS RÉUNIRONS À LA BOURSE DU TRAVAIL CENTRALE

    DE RÉPUBLIQUE, AU 3 RUE DU CHÂTEAU D’EAU, MÉTRO RÉPUBLIQUE

     

    QUI RÉPONDRA PRÉSENT À LA MANIFESTATION DU 15 SEPTEMBRE ?

  • Appel à s'assembler en interpro le jeudi 8 septembre !

    Appel à AG interpro-interluttes le 8 septembre

    De mars à juillet dernier, une mobilisation large et déterminée s'est déployée contre la loi Travail "et son monde". Elle a impliqué des jeunes, des salariés du privé en grand nombre mais aussi du public, des chômeurs, des précaires... qui se sont mobilisés sont de multiples formes. Le spectre d'une mobilisation d'ensemble et d'un blocage de l'économie ont fait peur au pouvoir. C'est la preuve qu'il est possible de gagner face à ce gouvernement au service du patronat. Malgré l'offensive raciste et réactionnaire menée par ce dernier cet été, la politique de la classe dirigeante suscite toujours une énorme colère dans la population. À la rentrée scolaire, les conflits sociaux sont déjà là : blocage du port du Havre en réponse à l'arrestation de 2 militants, journée de grève le 6 septembre à SFR contre les 5000 licenciements annoncés, grèves nationales  le 8/09 dans l'Education et le Travail social...

    Cela ne peut que nous encourager à ne rien lâcher. Nous continuons à nous battre pour le retrait de la loi. Nous n’attendons rien des élections. Nous mènerons la bataille pied à pied contre son application chaque fois qu'un patron cherchera à l'appliquer. Au-delà de la loi Travail, nous voulons mener la bagarre contre tout ce qu'elle représente. Un monde avec d'un côté la seule perspective d'une vie d'exploitation et de précarité, et de l'autre un état d'urgence permanent qui justifie la répression brutale de toutes les révoltes. Il est temps de regrouper toutes celles et ceux qui sont visés par la répression et les violences policières et de briser cet État policier qui emprisonne les syndicalistes et assassine dans les quartiers. Nous voulons une société où ce soient ceux d'en bas qui décident et qui puissent repartir les richesses.

    C'est la grève générale qu'il faut viser pour gagner. Dans le cours de la mobilisation, des liens se sont tissés entre des secteurs, des milieux différents, qui n'avaient pas forcément l'habitude de se côtoyer et de se coordonner.
    Pour ne pas repartir de zéro, et regrouper d'emblée les forces qui veulent tirer la mobilisation en avant, pour discuter ensemble des moyens d'aller vers une généralisation de la grève et vers un affrontement avec le gouvernement et tout ce qu'il représente, utilisons la journée du 15 septembre pour non seulement manifester mais aussi nous réunir et nous organiser. C'est en s'organisant de manière démocratique et la plus massive possible que nous pourrons contrôler le cours de nos luttes. C'est en se regroupant que nous déjouerons les "mises en nasse" des manifestations, comme le 5 Juillet, où une centaine de manifestant-e-s sont sortis déterminés de la Bourse du Travail de Paris et avec l’aide de centaines déjà présent.e.s place d’Italie, ont réussi à manifester sans passer par les fouilles et contrôle de police. Retrouvons-nous le 8 septembre pour préparer cette journée de grève et d’action et en faire un point d'appui vers une mobilisation générale.

    8 septembre
    AG interpro et interluttes à partir de 18 h 30 à la Bourse du travail de Paris, 3 rue du château d'eau, métro République

    Jeudi 15 septembre : Manifestons toutes et tous ensemble !

     

  • L'exemple de Plateforme de l'Assemblée des navigants des Bateaux Mouches

    Il y a deux ans, les navigants des Bateaux Mouches réunis en Assemblée adoptaient la Plateforme suivante.  

    Alors qu'un nouveau chapitre à la mobilisation contre la loi Travail s'ouvre à cette rentrée avec la journée du 15 septembre, chaque collectif de travail de chaque entreprise devrait se retrouver en assemblée et définir ses propres objectifs de lutte.

     

    Paris , le vendredi 22 août 2014

    PLATEFORME DU PERSONNEL NAVIGANT DES BATEAUX MOUCHES

     

    Nous, personnel navigant des bateaux Mouches, matelots et capitaines, nous nous engageons, d'un commun accord, à atteindre les objectifs suivants :

      

    I-AUGMENTATION DES SALAIRES !

    Un salaire pour vivre, en fonction de la qualification et de la responsabilité

    -Augmentation du salaire de base des matelots à 1500 euros nets sur la base des 35 heures hebdomadaires ou des 76 tours mensuels

    -Augmentation du salaire de base des capitaines au poste de second pilote à 2000 euros nets sur la base des 35 heures hebdomadaires ou des 76 tours mensuels

    -Augmentation du salaire de base des capitaines responsables à 2600 euros nets sur la base des 35 heures hebdomadaires ou des 76 tours mensuels

    Pour faire face à l'impôt

    -13ème mois pour tous les salariés

    Journée de travail exceptionnelle, rémunération exceptionnelle

    -Paiement double (200%) les jours de repos travaillés-comme les jours fériés-, les salariés pouvant être sollicités en cas d'urgence uniquement et à titre exceptionnel ou bien la journée de repos travaillée donne lieu à deux journées de récupération

    -Paiement des voyages annulés si le navigant n'en a pas été informé avant 72 heures sur les bateaux restaurants

    Corriger et rattraper le coût de l'inflation, prendre en considération l'expérience, réduire les écarts de salaire en fin de carrière

    -Pour chaque année d'ancienneté, majoration supplémentaire de 30 euros (2% du nouveau salaire mensuel de base) sur le salaire mensuel net, en intégrant au calcul de l’ancienneté l’ensemble des années travaillées en tant que saisonnier

    Les frais de santé remboursés à 100%

    -Mise en place d'une mutuelle complémentaire d'entreprise avec prise en charge complète du coût de la mutuelle par la société  

     

    II-RÉVISONS L'ORGANISATION DU TRAVAIL !

    Prendre le temps de se restaurer, c'est bon pour la santé !

    -Assurer à chaque navigant une pause minimum de 30 minutes pour chaque repas

    Ne pas perdre sa vie à la gagner

    -Respect des 35 heures hebdomadaires ou des 76 tours. Les heures supplémentaires doivent rester exceptionnelles, dans la limite des 48 heures hebdomadaires légales, ou bien des 24 tours hebdomadaires, majorées selon la législation –« majoration de 25% pour chacune des huit premières heures supplémentaires. Les heures suivantes donnent lieu à une majoration de 50% » (Art. L. 3121-22 du code du travail, ou récupérées selon le principe :

    1 heure supplémentaire = 1 heure récupérée (Art L.3125-25)

    Travaillons moins, travaillons tous ! Notre responsabilité dans la lutte contre le chômage

    -Engager le plan d'embauche qui assurera le respect d'un temps de travail hebdomadaire de 35 heures à chaque navigant (76 tours)

    Gardons l'autonomie dans l'organisation de nos heures de travail

    -Conserver le système de la bourse d'échange aux tours entre navigants

    Les contrats saisonniers, c'est la précarité de l'existence

    -Assurer un CDI à l’ensemble des actuels saisonniers

    -Garantir la sécurité de l'emploi en CDI à chaque nouvel embauché après un premier CDD

    Nous adapter à la baisse d'activité durant l'hiver

    -Donner la possibilité à tous les salariés de prendre, chaque année, deux mois de congé sans solde en plus des congés payés

    -Offrir pendant la basse saison à chaque membre du personnel navigant l'ensemble des repos compensateurs des heures de nuit non majorés (après 21 heures) selon la règle : 1 heure de nuit =1 heure de récupération –si toutefois les heures de nuit n’auront pas été majorées à 200% sur demande du travailleur 

     

    III-LA FORMATION DES ÉQUIPAGES, UNE PRIORITÉ

    Assurer la sécurité des passagers et de la navigation sur la Seine

    -Avant chaque nouvelle haute saison, révision complète des règles de sécurité et de sauvetage sur chaque bâtiment et pour chaque catégorie du personnel

    Des navigants qualifiés

    -Prise en charge automatique par l'entreprise du passage de l'Attestation Spéciale Passager pour les matelots à l’issue de la première année d'expérience dans la société

    -Formation à la conduite et présentation à l'épreuve du certificat de capacité du Groupe B et au CRR des matelots qualifiés après deux années en poste

    -Formation des nouveaux pilotes aux manoeuvres sur les bateaux qui seront mis à disposition des équipages

    -À chaque hiver, mise à disposition des bateaux de la société pour la cession à l'examen de conduite sur propulsion schottel ou voith

    Des formations régulières

    -Encourager chaque membre du personnel à suivre régulièrement des formations qualifiantes à charge de l'entreprise, dans les domaines des secours à la personne, de la sécurité incendie, dans les domaines électriques, hydrauliques et mécaniques ou dans les domaines de la comptabilité-gestion

      

    IV-L'EXPLOITATION DES BATEAUX MOUCHES, C'EST NOTRE ENTREPRISE !

    Nous voulons être informés !

    -Assurer la transparence des comptes de l'EAA

    Nous voulons participer !

    -Assurer la participation de chaque navigant aux assemblées générales de notre société qui se tiendront deux fois par an, avant et après la haute saison touristique

    Nous voulons décider !

    -Placer sous notre contrôle collectif, l'organisation du travail, la politique d'embauche, la gestion et l'exploitation des bâtiments, par des votes aux assemblées générales de l'EAA selon le principe 1 travailleur = 1 voix

    -Élection des gérants par le personnel navigant, pour un mandat d'une durée d’une année et avec droit de révocabilité, par voie de pétition et sur demande de la moitié du personnel

    La Compagnie des Bateaux Mouches doit créditer l'EAA selon les besoins 

    -À charge respectivement des représentants de la Compagnie des Bateaux Mouches de répondre favorablement aux demandes de nos délégués chef-pilotes en vue de créditer les comptes de l'EAA pour couvrir les dépenses salariales du personnel navigant

    -À charge des représentants de la Compagnie des Bateaux Mouches, de répondre favorablement aux demandes de nos délégués chef-pilotes en vue de réaliser les investissements nécessaires à la bonne marche des bâtiments, à la conformité des structures, à la protection de la santé du personnel et à celle de notre environnement naturel

    -Dès à présent, nous demandons la mise à disposition de douches et sanitaires pour le personnel, l’installation de passerelles adaptées aux passagers à mobilité réduite, la restauration du système de récupération des eaux noires et grises en vue de leur traitement, la connexion des quais au réseau électrique EDF et la remise en état prioritaire de la motorisation des « bateaux cancers » de notre flotte

    Notre solidarité doit être sans faille. Notre union est la garantie de notre réussite.

    Un pour tous et tous pour un !