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  • Notre plan syndical pour la planète

    A l’occasion de la COP21, les représentants d’État se réunissent et vont abonder en résolutions mensongères alors que l’état d’urgence interdit la libre expression des différentes parties.

    De notre côté, COP21 ou pas, il est évident que nous n’attendrons pas après nos armateurs et nos politiciens pour solutionner les problèmes écologiques.

    Le principal pour eux, c’est d’augmenter les bénéfices qui enrichiront leurs actionnaires. L’écologie les intéresse seulement en tant que stratégie de communication commerciale.

    Bien sûr, Veolia ou Suez s’intéresse au marché de la dépollution de l’eau par exemple. Leur publicité les présentera comme des entreprises responsables et engagées en faveur du développement durable et de la croissance verte.Mais quel secteur industriel devrait s’intéresser à réduire les intrants chimiques dans l’agriculture ? Car s’attaquer aux causes de la pollution priverait finalement un secteur capitaliste entier d’une aubaine extraordinaire ; le marché de la dépollution de l’eau.

    Industrie de la Chimie, lobbies pharmaceutiques, groupes du secteur de l’eau et de l’environnement se nourrissent les uns les autres. Pour faire de la croissance, pour développer de nouveaux marchés, les groupes capitalistes capitalisent donc sur la dégradation de l’environnement.

    Ainsi, les représentants des États et des grands groupes industriels, s’ils ne peuvent se réjouir trop ouvertement du saccage de notre planète, sont heureux de présenter au public les nouveaux projets de croissance verte et de marché des droits à polluer.

    S’il faut attendre que les représentants des États et des principaux groupes d’actionnaires se saisissent sérieusement des problèmes d’écologie, nous pouvons attendre très longtemps.

    Nous ne devons pas attendre. Nous devons solutionner les problèmes immédiatement si nous ne voulons pas que la réalité s’empire encore. L’action ne souffre aucun délai.

    Dans notre secteur de la navigation intérieure, la plupart des armateurs ne respectent pas les lois en vigueur et aucune police ni aucun ministère parait vouloir les presser, ni de se mettre en conformité, ni bien sûr de prendre des mesures qui avanceraient sur la réglementation en vigueur.

    Les améliorations ne viendront pas des armateurs, ni des services de l’État. A moins que nous nous mobilisions, dans toute la profession, en vue de faire plier ce petit monde de l’argent et des bonnes ententes.

    C’est ce que nous vous proposons !

    Nous vous proposons de nous mobiliser à l’échelle de chacune de nos entreprises et du secteur entier sur la base d’un plan de lutte contre les pollutions.

    Nous pouvons retenir plusieurs sources de pollution principales liée à notre activité, en particulier dans le domaine des bateaux à passagers.

    Dans notre plan de lutte contre les pollutions, nous retendrons d’abord le problème de la pollution des eaux intérieures lié au rejet des eaux usées « à la mer » alors que des systèmes de récupération de ces eaux usées au tout à l’égout devraient être prévues et fonctionnelles pour toutes les compagnies de bateaux à passagers.

    Nous retiendrons qu’une part des rejets de CO2 et de particules fines des moteurs diesel pourraient être facilement évitées en installant des prises électrique adaptées au niveau des quais de stationnement des bateaux passagers, et notamment des paquebots fluviaux.

    Nous retiendrons également queles projecteurs des bâtiments de certaines compagnies contribuent à dégrader notre environnement visuel. Nous rappellerons à ce sujet que les faisceaux lumineux des LED sont toxiques pour la vue et que ce type d’éclairage représente une gêne d’autant plus grande.

    Ces trois premiers points de notre plan représentent l’évidence d’un programme de réduction des pollutions au niveau de notre branche d’activité.

    Nous devrions aller beaucoup plus loin et anticiper les transformations nécessaires.

    Considérons les besoins des travailleurs de nos entreprises, pris individuellement.

    Les collègues des Bateaux Parisiens, des Bus ou des Mouches se déplacent de leurs lieux d’habitation à leur lieu de travail. Interrogeons-nous donc ! Comment rendre plus écologique la satisfaction du besoin de se transporter de chez soi à son lieu de travail ?

    Chacun pourrait par exemple opter pour le transport collectif par rapport au véhicule individuel. Soit. Mais nombreux sont ceux qui vivent loin de leur lieu de travail en raison de la cherté des loyers et des prix de l’immobilier à Paris et en proche banlieue. D’autre part nous sommes nombreux à finir tard le soir.

    Une première réponse serait de mettre en place sur les quais, des bornes électriques, certaines réservées au personnel et d’autres à notre clientèle. La généralisation des véhicules individuels électriques en lieu et place des voitures diesel et essence ne doit-elle pas compter comme facteur important de réduction de la pollution atmosphérique ?

    Une deuxième réponse serait plus ambitieuse. Pourquoi les salariés de nos entreprises devraient tolérer les prix exorbitants des loyers parisiens ? Pourquoi la possibilité de vivre proche de son lieu de travail et dans les meilleures conditions, pour soi et sa famille, ne devrait-elle pas être considérée comme un droit ?

    Pour assurer ce droit, nous devrions engager la lutte pour que les entreprises de la branche préemptent autant de logements que de besoin,dans les environs des lieux d’embauche. À moins de 20 minutes à pieds de son lieu de travail, nos entreprises nous mettraient ainsi à disposition un logement confortable pour un loyer modique.

    Mais vous n’en imaginez pas le coût pour les entreprises, nous répondrons-nous ! Nous répondons que le coût du transport domicile-travail est aujourd’hui supporté essentiellement par chaque salarié, en argent, en stress, énergie et en temps et que celui-ci représente un coût social et écologique sans commune mesure avec la « perte » que devraient supporter, d’un seul point de vue comptable d’ailleurs, chacune de nos entreprises.

    Nous pourrions aussi continuer notre plan écologiqueen considérant le domaine de la construction des bateaux. Le type de motorisation des bâtiments et le profil de leur coque n’influent-ils pas le niveau de consommation. Pour les petites embarcations, ne pouvons-nous pas déjà généraliser les motorisations électriques ? N’est-il pas possible de réduire aussi considérablement la consommation de carburant des moteurs thermiques ? Les progrès réalisés dans le secteur maritime ne pourraient-ils pas profiter au fluvial ?

    Nous pensons que de grands progrès pourraient être réalisées en engageant une coopération étroite, ne serait-ce qu’entre les différents chantiers navals présents sur le territoire, ne serait-ce qu’en mutualisant les connaissances techniques entre divers bureaux d’étude et chantiers.

    Pour cela, chacun de nous au sein du mouvement travailleur et syndical, nous devons avoir l’ambition de rompre avec les égoïsmes privés des différents patrons et groupes d’actionnaire.

    Nous sommes le trait d’union entre les communautés de travail, nous sommes, organisés à l’échelle de notre branche, le défenseur réel et pratique d’un changement général de politique en matière d’écologie !

    Cela signifie également que notre libération des rapports d’exploitation salariéepar notre main mise sur la gestion industrielle équivaut, seule, à la possibilité d’une révolution écologique !