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  • Main dans la main avec les collègues sans-papiers !

    Collègues, camarades,

    Samedi 30 mai, plusieurs milliers de travailleurs sans-papiers se sont retrouvés dans les rues de Paris. 

    Les deux mois de confinement ont été particulièrement difficiles pour ces travailleurs. Dans les foyers, c’est la promiscuité. Ce sont des conditions de vie difficiles. Avec la pandémie du Covid19, ce sont des conditions sanitaires dangereuses. 

     

    Indignité ! 

    Dans toutes les grandes villes du pays, dans toutes nos entreprises fluviales de restauration ou de l’hôtellerie, nous travaillons avec des collègues sans-papiers. 

    Nous connaissons la situation des collègues. Avec l’arrêt de l’activité, les sans-papiers qui n’étaient pas déclarés n’ont pas été payés. Pas de papiers, pas d’indemnité. 

    Les braves Mahamadou de la plonge et du nettoyage, les braves esclaves à tout faire toujours sollicités, ont été vite oubliés.

    Pas de papiers, pas de droit. Seulement celui de se taire, de patienter, d’attendre la reprise et la réembauche de son patron bienfaiteur.

     

    Mensonge !

    Les employeurs de main-d’oeuvre étrangère sont protégés par la police et la justice. Ils n’ont jamais à s’inquiéter. 

    Avez-vous déjà eu connaissance q’un employeur n’ait jamais fait de la garde à vue pour avoir embauché un sans-papier ? 

    L’État et ses gouvernements du grand Capital favorisent toutes les politiques économiques et migratoires qui plaisent à leurs appuis patronaux et bourgeois pour s’enrichir de l’inégalité juridique et de la surexploitation de la main-d’oeuvre étrangère.

    Des régimes barbares et sanguinaires font les affaires des grands groupes français de l’énergie, du BTP, des télécommunications ou de l’agroalimentaire en Afrique. Ici, les forces vives de la jeunesse africaine qui ont fui l’insécurité totale de leurs conditions d’existence représentent la main d’oeuvre par laquelle des patrons minables font leurs surprofits.

     

    Collègues, camarades ! 

    Lors de la manifestation de ce samedi, le ministre Castaner a ordonné à la gendarmerie de bloquer toutes les issues de la place de la République.  Les militaires ont lancé les grenades et les gazes qui brûlent, paralysent et asphyxient. 

    De quelques mégaphones, la gendarmerie avait annoncé l’évacuation des lieux par l’avenue de la République et le boulevard Voltaire. Mais ceux qui suivaient les ordres de la gendarmerie et qui s’avancaient par ces passages étaient encore gazés et repoussés.

    C’était le jeu sadique du ministre et du préfet Lallement.

    Pour qui devrions-nous libérer les places en centres de rétention ?

    Une manifestation à 10 000 n’a aucune prise sur le gouvernement. Mais elle suffit pour réveiller les esprits.

    Nous comptons sur cette manifestation pour alerter l’opinion des travailleurs et pour battre le rappel des collègues sans papiers de nos entreprises.

     

    Collègues !

    Nous devons nous engager les uns pour les autres. Assurons-nous les uns les autres d’un franc soutien mutuel. 

    Ne laissons plus les collègues à la merci des personnages infects du patronat. Exigeons immédiatement la déclaration et la régularisation de nos collègues. 

    Que les employeurs qui n’ont pas déclaré les collègues, qui ont refusé de payer les salaires et les indemnités pendant le confinement, payent !

    Ne laissons plus les employeurs exploiter la vulnérabilité et la confiance que les collègues sans papiers peuvent leur accorder dans l’attente d’une régularisation. 

    Que les collègues n’attendent plus le fait du prince !

    Tant que nous ne faisons pas la démonstation d’une solidarité à toute épreuve entre nous, le patronat exploitera autant qu’il pourra la main d’oeuvre étrangère pour dégrader les conditions de travail et salariales de l’ensemble. Et la vermine s’accordera encore le bon rôle de sauveur et de régularisateur auprès de ces collègues plein d’espérance.

     

    Collègues, camarades !

    Avec le déconfinement et les réembauches, c’est le moment d’établir nos conditions pour la reprise.

    La régularistion des collègues sans papiers, la déclaration des salaires, le paiement des arriéré .... ou la grève !