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La négociation sur notre annexe repoussée

Rapport de la Commission Paritaire du 14 novembre

Collègues, camarades,

L’organisation patronale a dû prendre bonne note du refus catégorique de votre délégation CGT à céder sur un quelconque recul conventionnel.

Effectivement, nous ne signerons aucune annexe à notre convention collective qui ferait reculer les droits du personnel des bateaux à passagers de la navigation intérieure.

Collègues !

Le Syndicat Général de la Marine Fluviale de la Fédération Nationale des Ports et Docks CGT est le seul et meilleur rempart contre les politiques anti-ouvrières et antisociales dans notre branche.

Nous en profitons pour vous rappeler votre responsabilité à adhérer et à renouveler votre adhésion à notre syndicat. Si notre syndicat perd en représentativité, vous prendriez le risque dramatique de laisser des syndicats de compromission signer des accords contre vos intérêts les plus directs.

Collègues ! Adhérez massivement !

Pour le moment donc, la discussion autour de l’annexe organisation du travail est repoussée à plus tard. Très bien. On nous fait même savoir que la SOGESTRAN en la personne de son directeur ne souhaite aucunement être assimilée à la ligne antisociale soutenue par les armateurs des bateaux à passagers. Monsieur Girardet aurait souhaité également protester énergiquement contre notre dernier tract où apparaît le nom du DRH de la SOGESTRAN Monsieur Jean Pierre ROUS. Ce dernier, qui avait pris la parole à la commission paritaire du 16 octobre pour défendre le mandat des croisiéristes n’avait pas mandat de la SOGESTRAN pour soutenir de telles propositions. D’ailleurs, lors de notre réunion du 14 novembre, Jean Pierre ROUS a tenu à rappeler que la SOGESTRAN n’avait aucune intention à modifier dans un sens défavorable aux salariés la partie de notre convention concernant le personnel des bateaux de marchandises.

Xavier DROIN n’aura donc qu’à soutenir les propositions de CroisiEurope lui-même au sein de la délégation patronale en commission paritaire ! Toute confusion sera ainsi dissipée !

Mais de quoi a-t-il été question ce 14 novembre ? D’un sujet propre à rassembler ! LA FORMATION !

Didier Léandri, le Président du CAF -renommé Entreprises Fluviales de France (E2F)- a insisté fortement sur le problème de la formation. « Je ne connais pas une entreprise qui n’a pas de problème de recrutement ». Jean Pierre Rous a abondé dans ce sens. La « ressource est rare », «on se pique des navigants ». Si le DRH de SOGESTRAN juge que les métiers du fluvial sont attractifs et que les navigants sont des passionnés, il accuse le manque de visibilité de notre profession.

Jean Pierre ROUS livrait ainsi ses craintes, non pas de manquer de business, mais de ne pas avoir suffisamment de personnel qualifié pour armer les bateaux. « Si la branche ne se saisit pas immédiatement du sujet de la formation, nous ne serons pas au rendez-vous » !

Constat partagé par les participants: Vu la pyramide des âges dans le métier, vu l’expérience nécessaire de 5 à 10 années pour qualifier le personnel sur des convois industriels ou sur des bateaux passagers de grande capacité, il faudrait pouvoir doubler les effectifs en CAP ! Et Didier Léandri d’ajouter : « nous avons les écoles, les financements grâce aux efforts de notre branche, les formations payées par l’opérateur de compétence. Il faut aujourd’hui concentrer nos efforts sur la communication, peut-être prendre plus de risque dans nos recrutements ». Et de déplorer une culture par trop sélective dans les recrutements en école…

Serge COUTOURIS, de la Fédération Nationale des Ports et Docks CGT a pointé la responsabilité de l’État sur le défaut de politique fluviale et maritime. Le camarade a accusé l’Europe de la concurrence entre les nations par opposition au besoin de complémentarité des activités. Le responsable fédéral a mis également en garde contre les risques de déshumanisation et d’automatisation du travail dont les instances de pilotage au sein des OPCO pourraient être des outils.

D’accord avec le constat d’une pénurie de travailleurs qualifiés dans la branche, votre délégué Passagers a attiré l’attention de la commission sur la responsabilité des employeurs en matière de salaire et d’organisation du travail. Car s’il est vrai que de nombreuses années sont nécessaires pour qualifier le personnel de notre branche, alors il sera d’autant plus nécessaire d’assurer une organisation du travail compatible avec une vie familiale et personnelle épanouie et de relever les salaires des matelots et de l’ensemble des membres d’équipage susceptible d’évoluer au fil des années.

Il a été également dit par votre délégué SGMF que les rapports de concurrence entre les salariés et la peur du licenciement sous le joug patronal impactait très défavorablement la formation du personnel, que dans ce contexte, certains travailleurs pouvaient hésiter à former des nouveaux susceptibles de les remplacer rapidement à leur poste et à leur dépend.

Pour les besoins de l’activité fluviale, pour la formation des équipages, un environnement de sécurité dans le travail et les rapports d’entraide et de solidarité entre collègues portés par notre organisation syndicale, sont pour cette raison aussi tout simplement essentielles et incontournables.

Prochaine réunion de Commission, le 11 décembre, qui fera suite au Conseil des métiers de l’OPCO mobilité. 

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