Bâches publicitaires, une honte pour Paris !

 

Nous avions vu d’abord apparaître les premières bâches publicitaires sur échafaudages à la pointe de l’île de la Cité et quai des Orfèvres, sans réagir… 

Aujourd’hui, en plein centre de Paris, tout le paysage est gâté de jour comme de nuit par des publicités d’opérateur téléphonique, de concessionnaires automobiles ou marques de vêtements.

Ces bâches publicitaires éclairées au LED recouvrent dorénavant sur toute leur hauteur le théâtre du châtelet, l’aile gauche de l’Institut de France, tout une façade du Louvre quai François Mitterand, l’intégralité de la façade de l’hôtel de la Marine qui donne sur la place de la Concorde !

Les publicités ont littéralement envahi et pollué un des sites les plus visités au monde pour sa beauté et sa valeur patrimoniale.

Les promeneurs et touristes qui empruntent les voies sur berge ou qui achètent un billet pour faire le tour des îles en bateau sont devenus autant de cibles commerciales pour les publicitaires.

Tels sont les faits.

Avec l’appui de la Mairie de Paris, un des lieux les plus remarquables de notre ville est pollué par les publicités.

Voilà qui constitue une véritable honte pour notre ville.

Et en tant que professionnels dans le tourisme, c’est à bon droit que nous pouvons ressentir ce sentiment de honte à l’égard des voyageurs de bateaux à passagers. Les touristes venus à Paris ne s’attendent pas encore devoir admirer autour des quais de Seine, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le dernier iPhone ou le nouveau SUV de Ford.

Il faut retirer ces bâches publicitaires qui enlaidissent les plus belles vues de Paris, foulent plusieurs décennies de mobilisation contre la pollution de nos paysages et contredisent l’esprit de la loi même.

-Les recettes publicitaires n’ont pas vocation à financer la réhabilitation des bâtiments historiques

-Les quais de Seine à Paris doivent être encore plus qu’ailleurs, protégés de toute pollution marchande et publicitaire

-Les touristes qui nous font l’honneur de visiter notre ville doivent être respectés et non considérés comme de vulgaires cibles publicitaires pour les grandes marques multinationales

D’ores et déjà, nous donnons l’alerte à plusieurs associations en prévision d’une campagne de mobilisation unitaire.